Fiche d'instructions pour l'utilisateur du vêtement

instructions d'utilisation_-_jan_2016.jpgLa directive EPI exige que tous les équipements de protection de catégorie III - y compris les combinaisons de protection chimique - soient fournis avec une fiche d'instructions pour l'utilisateur (une "F.I." en abrégé). Les utilisateurs peuvent y puiser des conseils utiles sur ce qu'il faut faire et ne pas faire lors de l'utilisation du vêtement.En l'étudiant attentivement, vous pouvez aussi parfois découvrir des problèmes importants liés au vêtement dont vous n'aviez peut-être pas conscience.

Les informations incluses dans l'I.U. sont soigneusement définies dans les normes du produit et par l'organisme de certification dans le cadre du processus de certification. Chacune d'entre elles doit inclure une indication des normes applicables, des explications sur les différents symboles utilisés sur l'étiquette du vêtement et, très important, des instructions générales, des conseils et des avertissements sur l'utilisation du produit et, surtout, sur les limites d' utilisation.

En tant que principal fabricant de vêtements de protection chimique, nous gardons un œil sur les différents IU sur le marché et nous avons remarqué une tendance récente avec certains vêtements de type 3 (c'est-à-dire une protection "étanche aux liquides" contre les produits chimiques dangereux - ou des vêtements avec des coutures scellées pour une protection contre les jets puissants de liquide). C'est une tendance qui mérite d'être notée si vous êtes un utilisateur de ces vêtements - en fait, elle pourrait être critique pour votre situation.

L'essai de type 3 sur les vêtements consiste à diriger un puissant jet de liquide sur les zones potentiellement faibles du vêtement - coutures, entrejambe, rabat de fermeture éclair, etc. Lors de l'essai, la procédure standard consiste depuis longtemps à appliquer du ruban adhésif supplémentaire sur les raccords entre la cagoule et le masque facial, les poignets et les gants et peut-être les chevilles et les bottes, afin de maintenir l'étanchéité pendant l'essai et d'éviter les fuites. Ce n'est pas déraisonnable, car c'est une pratique assez courante dans le "monde réel" pour les applications de type 3. Cependant, nous avons remarqué une exigence supplémentaire avec certains vêtements plus récents sur le marché. Un exemple est énoncé comme suit

"Un ruban adhésif supplémentaire est nécessaire aux poignets, aux chevilles, à la capuche et au rabat de la fermeture à glissière pour obtenir une étanchéité aux liquides de type 3".

C'est l'ajout du terme "rabat de la fermeture à glissière" dans cette exigence de collage qui nous fait froncer les sourcils. L'implication est que pour passer le test de Type 3, le rabat de la fermeture à glissière couvrant la fermeture avant DOIT être scotché afin d'empêcher la pénétration d'un liquide. Cette exigence est très différente de celle qui consiste à coller du ruban adhésif sur les joints entre, par exemple, la cagoule et le masque facial, qui sont deux pièces d'EPI différentes et rarement conçues pour s'emboîter avec un joint étanche. La fermeture avant ou "rabat de fermeture à glissière" fait partie intégrante du vêtement lui-même et l'obligation d'y appliquer un ruban adhésif supplémentaire pour obtenir la protection revendiquée par le vêtement est un peu incongrue, c'est le moins qu'on puisse dire... le fabricant pourrait tout aussi bien prétendre que le vêtement offre une protection de type 3 et ajouter en petits caractères un avertissement indiquant "mais seulement si un vêtement de type 3 plus efficace est porté par-dessus !

Cette exigence d'un ruban adhésif supplémentaire sur le rabat de la fermeture éclair revient essentiellement à admettre que la conception de la fermeture avant du vêtement est insuffisante pour assurer une protection de type 3 et qu'au mieux, le vêtement n'offre qu'une protection de type 4.

Cet exemple montre bien qu'il est toujours utile d'examiner attentivement les instructions d'utilisation. Non seulement elles peuvent contenir des conseils utiles pour les utilisateurs, mais elles peuvent aussi réserver des surprises qui pourraient amener à repenser la protection que le fabricant du produit prétend offrir.

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