Les défis de la sécurité dans l'industrie pétrolière et gazière

Peut-être plus que dans tout autre secteur, les responsables de la sécurité dans l'industrie pétrochimique jouent un rôle clé pour assurer la sécurité des travailleurs.

Dans une usine chimique, la santé et la sécurité au travail est une chose complexe. Le nombre de produits chimiques sur un seul site peut varier entre une poignée et plusieurs centaines, de sorte que le responsable de la sécurité ne doit pas seulement se battre pour assurer la protection contre de multiples produits chimiques et applications, mais il doit également assurer la protection contre d'autres dangers, souvent multiples, tout en essayant de répondre aux demandes souvent contradictoires des différentes parties prenantes de l'entreprise.

Le fait est que le responsable de la sécurité sur un site pétrochimique moyen est confronté à de multiples défis au quotidien. Ce blog examine certains de ces défis liés aux EPI et à la protection chimique et la manière dont ils peuvent être relevés.

La nature unique des risques chimiques

La nature insidieuse des dangers présentés par de nombreux produits chimiques les rend plus difficiles car il faut reconnaître et gérer le danger accru de la "tolérance au risque". Entre-temps, les normes relatives aux EPI changent périodiquement, de sorte que le responsable de la sécurité diligent, en plus d'interpréter correctement ces normes souvent complexes, doit s'occuper de se tenir au courant des dernières versions, afin de s'assurer que tout EPI utilisé continue à répondre aux exigences minimales de performance.

Et le fait de ne pas assurer la protection des travailleurs ne concerne pas seulement la santé des travailleurs. Il s'agit également de la santé de l'entreprise. Un échec signifie que des personnes sont blessées - ce qui peut se traduire par des coûts futurs potentiellement énormes pour l'entreprise. Dans le pire des cas, ces coûts peuvent représenter une menace existentielle dans les mois, voire les années, qui suivent un incident.

En bref, la gestion de la sécurité dans une usine pétrochimique est une entreprise difficile. Quels sont donc les principaux défis auxquels sont confrontés les responsables de la sécurité et leurs équipes ?

Défi n° 1 : Se tenir au courant des normes

Les normes ne changent pas pour le plaisir de le faire. Elles sont réexaminées et révisées pour remédier aux anomalies ou aux lacunes des versions précédentes, ou pour ajouter de nouvelles exigences dans le but d'améliorer la protection ou de résoudre des problèmes précédemment négligés. Ainsi, s'assurer que les produits que vous utilisez répondent pleinement aux dernières normes permet de garantir que vous offrez aux travailleurs la meilleure protection possible.

Mais comment vous assurer que votre plan de santé et de sécurité est à jour avec toutes les normes relatives aux EPI que vous gérez ? Vous parcourez régulièrement la presse sur la sécurité ? Cela peut s'avérer utile mais peu pratique et ne garantit pas la reconnaissance des changements que vous devez mettre en œuvre.

Il est utile de développer des relations avec les fabricants d'EPI plutôt que d'avoir des contacts exclusivement avec les distributeurs. Les fabricants connaissent leur produit et doivent se tenir au courant des normes, ils seront donc désireux et capables de vous conseiller sur les évolutions. Vous pouvez également envisager d'adhérer à des organisations telles que la Fédération britannique de l'industrie de la sécurité, qui propose un service de "mise à jour". Des organisations similaires dans d'autres pays proposent des services similaires.

Le changement majeur dans les normes EN pour tous les EPI au cours des dernières années, en laissant de côté les normes individuelles de produits et d'essais, a été le remplacement de la directive EPI globale 89/686 par le règlement européen 2016/425 en 2015. Cela a annoncé de plus grandes responsabilités pour les distributeurs afin d'assurer un marquage CE approprié des produits importés, ainsi que d'autres développements, et a donc été un avantage pour les utilisateurs finaux, car cela a annoncé un peu plus de certitude sur l'efficacité des EPI. Vous pouvez lire comment cela a aidé les responsables de la sécurité dans notre blog ici. 

Défi n°2 : Trouver un équilibre entre la sécurité et le confort des employés et le coût.

Lorsqu'il s'agit de choisir un EPI, trouver le bon équilibre entre le confort, la protection et le coût est un défi majeur, en particulier dans le cas des vêtements de protection contre les produits chimiques, qui, par nature, ne sont pas agréables à porter, et où les produits mieux conçus qui offrent plus de confort, ou les options spécialisées spécifiquement développées pour améliorer le confort, comme les Cool Suits, ont tendance à coûter plus cher.

Trouver l'EPI qui combine au mieux protection, confort et coût est déjà un défi, mais il est rendu encore plus complexe par les demandes concurrentes des parties prenantes de l'organisation.

• Les cadres supérieurs veulent que les travailleurs soient protégés, mais ils sont aussi fortement motivés par les coûts. Il n'est pas rare que les responsables de la sécurité soient constamment invités à trouver des économies dans les dépenses en EPI.
• Les travailleurs veulent être protégés mais sont aussi fortement motivés par le confort. Parfois, ils refuseront tout simplement de porter un EPI qu'ils jugent trop inconfortable (ils ne le refuseront peut-être pas ouvertement, mais ils trouveront des raisons de le rejeter). À tout le moins, ils sont plus susceptibles de ne pas porter correctement un EPI inconfortable.
• Pendant ce temps, le responsable de la sécurité et son équipe, tout en reconnaissant les exigences de coûts de la direction et les exigences de confort de leurs employés, doivent maintenir la protection comme première priorité, le confort et les questions de coûts passant au second plan.

Équilibrer ces demandes concurrentes signifie non seulement s'assurer que l'EPI fournit une protection appropriée, mais aussi qu'en termes de coût, vous ne surprotégez pas et ne dépensez pas plus d'EPI que nécessaire, et en termes de confort, que l'EPI sélectionné atteint le meilleur et le plus approprié équilibre entre confort et protection.

• Sous la pression des économies, il convient de souligner qu'un EPI moins cher ne permet pas nécessairement d'économiser de l'argent. Ils sont souvent bon marché pour une raison précise et des EPI deux fois moins chers mais qui durent deux fois moins longtemps ou qui ne protègent pas sont susceptibles d'entraîner des coûts supplémentaires et non des économies.
• En outre, le coût d'un EPI bon marché mais moins efficace pourrait s'avérer désastreux, et pas seulement pour les travailleurs qui se blessent. Les futurs frais juridiques, les indemnités versées et le coût d'opportunité, sans parler de la publicité négative résultant d'un accident, peuvent être énormes et, dans le pire des cas, existentiels. Le film Dark Waters (lien ci-dessous), basé sur une histoire vraie, est un bon exemple des conséquences possibles pour une entreprise qui ne protège pas correctement ses travailleurs contre un produit chimique.

   

• Pour les travailleurs réticents à porter un EPI inconfortable, ou lorsqu'ils ne le portent pas correctement pour la même raison, la formation est la clé. En leur faisant comprendre les dangers chimiques et leurs conséquences, vous les inciterez à maintenir la protection utilisée.
• L'implication des travailleurs dans le processus de sélection des EPI est un bon moyen de les faire adhérer. S'ils ont été impliqués dans la sélection et la prise de décision, ils sont beaucoup plus susceptibles d'avoir une attitude positive envers les produits et de les porter correctement. Le fait de payer pour des EPI de meilleure qualité et plus chers ne se reflète peut-être pas bien sur le compte de résultat immédiat, mais cela garantit la protection, minimise les coûts à long terme (ce qui se traduit par une diminution des incidents de santé et de sécurité) et contribue à maximiser la productivité, car des travailleurs plus confortables travailleront plus rapidement, auront besoin de moins de pauses et seront généralement plus productifs.

Défi n°3 : Assurer la compatibilité de plusieurs EPI.

Le fait que les EPI soient généralement testés et certifiés de manière isolée est peut-être un défaut des normes de sécurité, contrairement au monde réel où, dans un environnement complexe comme une usine pétrochimique, l'utilisation simultanée de plusieurs EPI est la norme. Malheureusement, il arrive parfois que non seulement différents éléments d'EPI ne se coordonnent pas bien, mais pire encore, dans certains cas, les performances de l'un peuvent être affectées par celles d'un autre.

Dans l'environnement pétrochimique, ce problème se pose lorsque la protection contre les flammes et la chaleur et la protection chimique sont nécessaires simultanément. La solution courante et évidente, qui consiste à porter une combinaison chimique standard par-dessus un vêtement de travail de protection thermique, présente un risque potentiel ; la plupart des combinaisons chimiques sont fabriquées en tissu polymère inflammable, et s'enflammeront donc et compromettront la protection thermique offerte par le vêtement FR situé en dessous.

Vous pouvez regarder mon webinaire sur ce sujet ci-dessus. Ce qu'il faut retenir, c'est qu'il est important de tenir compte non seulement de la façon dont les différents éléments de l'EPI fonctionnent ensemble (par exemple, la façon dont la capuche d'un vêtement de protection contre les produits chimiques s'adapte au bord d'un masque respiratoire), mais aussi, et c'est encore plus important, de savoir si un élément de l'EPI peut nuire aux performances d'un autre.

Défi n° 4 : Interpréter les normes de sécurité

Le marquage CE européen est la preuve que les EPI répondent aux exigences des normes et la déclaration de conformité est la déclaration légale du fabricant selon laquelle le produit est conforme à ces exigences.

Mais votre EPI est-il vraiment conforme à la norme ?

Malheureusement, la certification CE n'est pas toujours ce qu'elle semble être. Si son introduction a été une évolution positive, elle n'a pas été entièrement et exclusivement positive. En particulier dans un contexte de forte pression pour réduire les coûts, la tentation est grande de conclure que si un EPI est certifié, quel que soit son coût, il est sûr. Le résultat est que si, dans de nombreux cas, la certification a permis d'élever les normes de sécurité, elle a aussi, dans certains cas, entraîné un nivellement des normes par le bas, jusqu'au plus petit dénominateur commun. Essentiellement, que l'EPI soit certifié ou non.

Il n'est donc pas rare de penser que la certification signifie que l'EPI peut être porté ou utilisé sans danger. Quatre raisons expliquent que non seulement ce n'est pas le cas, mais que c'est dangereux et que les travailleurs pourraient ne pas être protégés aussi bien que vous le pensez et, dans le pire des cas, ne pas être protégés du tout.

• Les normes fournissent des exigences de performance MINIMALES
  Toutes les applications ne sont pas les mêmes et certaines requièrent des niveaux de protection plus élevés que le minimum. Souvent, les EPI bon marché répondent tout juste aux exigences minimales. Votre application peut nécessiter bien plus que le minimum.

Les vêtements jetables typiques fabriqués à partir de matériaux SMS sont généralement certifiés conformes à la norme Type 5 pour les vêtements de protection contre les particules sèches dangereuses (EN 13982). Cependant, la norme stipule que de nombreuses applications (en fonction du niveau de danger et de la concentration de poussière) nécessiteront des niveaux de protection plus élevés, allant même jusqu'à une combinaison de type 1 entièrement étanche aux gaz. Une combinaison respirante standard de type 5 convient pour la protection contre la poussière. Mais pas toutes les protections contre la poussière.

• Tous les EPI certifiés selon les mêmes normes ne sont pas identiques

Le détail des normes fournit souvent des systèmes de classification pour la résistance, la protection et d'autres propriétés qui indiqueront où un produit est meilleur, ou plus approprié pour des applications spécifiques. Ainsi, ce n'est pas parce qu'un article d'EPI est certifié selon la même norme qu'il est identique à un autre. L'un peut atteindre des classifications beaucoup plus élevées ou plus pertinentes pour votre application, que l'autre.

Par exemple, de nombreux utilisateurs choisissent les vêtements FR les moins chers en se basant sur le fait qu'ils sont certifiés EN 11612. Pourtant, combien d'entre eux tiennent compte des cinq tests de la norme qui évaluent la résistance aux différents types d'énergie thermique (rayonnante, de contact, conjonctive, etc.) ? Il ne sert pas à grand-chose d'acheter un vêtement résistant aux flammes pour une application impliquant une énergie thermique radiante si le risque principal de votre application concerne l'énergie thermique de contact.

• Les normes sont souvent mal comprises ou mal interprétées.

Les normes sont complexes et les comprendre correctement peut être un défi. L'industrie de la sécurité regorge d'exemples d'incompréhension de base de ce qu'une norme vous dit réellement. Malheureusement, dans de nombreux cas, le résultat peut être que les travailleurs reçoivent un EPI inapproprié et ne sont pas correctement protégés.

Vous pouvez également regarder ci-dessous notre webinaire sur les dangers d'une mauvaise compréhension des normes CE.

• La certification CE n'est pas toujours ce qu'elle semble être.

En Europe, la vente et l'utilisation d'EPI certifiés sont obligatoires. La vente ou l'utilisation de produits non certifiés est illégale. Cependant : -

1. Dans d'autres parties du monde, alors que les normes EN sont de plus en plus reconnues et exigées, il existe de nombreux produits portant une fausse certification.
2. Même en Europe, il existe des cas courants de produits qui semblent être certifiés, mais la certification est fausse et le produit n'a jamais été soumis aux tests requis pour confirmer qu'il répond aux exigences.
3. Même les produits réellement certifiés ne sont pas toujours ce que l'on pourrait croire. Il est déroutant de constater que le système permet à certains EPI d'être certifiés selon une norme mais d'exclure des clauses particulières de cette norme. Et si ces exclusions doivent être indiquées sur l'étiquetage et détaillées dans les instructions d'utilisation, qui lit les détails dans les instructions d'utilisation ?

La lecture des instructions d'utilisation peut permettre de découvrir des informations essentielles sur les limites des EPI.

C'est l'une des raisons pour lesquelles il est important d'examiner les informations sur les EPI qui lui sont fournies. Vous pouvez d'ailleurs télécharger ici notre dépliant expliquant comment reconnaître un EPI véritablement certifié.

La clé pour se prémunir contre le danger associé aux suppositions sur les normes est de les comprendre et de les appliquer correctement en fonction d'une connaissance approfondie de vos applications, développée à partir d'une solide évaluation des risques.

Vous pouvez en savoir plus sur les différents types de normes ici.

Défi n° 5 : S'assurer que non seulement le meilleur EPI pour la tâche est choisi, mais qu'il est entretenu et utilisé correctement.

Choisir le meilleur EPI pour la tâche (c'est-à-dire trouver le compromis optimal entre protection, confort et coût) n'est qu'une partie du travail. Vous pouvez dépenser tout votre budget et même plus pour le meilleur EPI du monde, mais s'il n'est pas géré et utilisé correctement, il peut facilement devenir une perte de temps et d'argent.

Cette question a été largement traitée dans nos blogs ici et ici.

1. Comprendre les questions relatives à l'entretien des EPI.
   Dans le cas des vêtements de sécurité chimique, unique ou réutilisable, stockage et élimination, etc. Vous pouvez en savoir plus à ce sujet ici.
2. Reconnaître les dangers associés à la "tolérance au risque".
   Il s'agit de la tendance à se familiariser avec les risques et à prendre régulièrement des raccourcis pour des raisons de confort ou autres. Prenez des mesures pour gérer cette tendance et minimiser le problème. Vous pouvez en savoir plus sur ce sujet et sur la façon dont la compréhension des sciences du comportement peut y contribuer ici.
3. Établir des programmes de formation efficaces pour toutes les personnes impliquées dans la sélection et l'utilisation des EPI.
   Il s'agira notamment de faire comprendre les dangers et de s'assurer que l'EPI est utilisé ou porté comme il se doit à tout moment.
4. Veillez à ce que des procédures efficaces soient en place pour l'habillage et le déshabillage.
   Ce sont des éléments essentiels du port d'une combinaison chimique - sans doute plus importants encore que le choix de celle-ci. Assurez-vous que les systèmes sont bien compris grâce à une formation efficace. Vous pouvez en savoir plus sur Habillage et déshabillage ici.
   

Défi n° 6 : Accroître et maintenir l'engagement des employés dans l'EPI

Les avantages d'une main-d'œuvre engagée et proactive dans la prise de décision concernant les EPI et la manière dont ils sont gérés et utilisés sont clairs. Le contraire l'est encore plus. J'ai personnellement vu des exemples réels de nouveaux EPI rejetés par les employés, non pas parce qu'ils n'avaient rien à y redire, mais parce qu'ils n'avaient absolument pas participé à leur sélection et supposaient qu'ils remplaçaient le produit existant pour des raisons négatives. Cela peut se produire même si le nouvel EPI est manifestement meilleur que le produit existant.

Dans un exemple, lors du remplacement d'un vêtement en polyéthylène flashspun non respirant par un vêtement en SMS respirant, la main-d'œuvre d'une usine a refusé d'accepter que le nouveau produit soit plus perméable à l'air, et donc plus confortable, alors que ce n'est manifestement pas le cas et que cela peut être démontré ! Ce rejet n'était pas vraiment lié à la question de savoir quel produit était le meilleur ou le plus respirant, mais plutôt au fait que les travailleurs se sentaient privés de leurs droits par un processus de sélection auquel ils n'avaient pas été invités et dans lequel ils n'avaient joué aucun rôle. Ils étaient déterminés à trouver un moyen, n'importe lequel, de le rejeter. Une main-d'œuvre engagée peut faire gagner beaucoup de temps et faciliter la vie du responsable de la sécurité.

• De même, lorsqu'il s'agit de l'entretien et de l'utilisation des EPI, l'implication du personnel dans l'élaboration des procédures, plutôt que de simplement "leur imposer" ces procédures comme un "fait accompli", se traduira par une attitude beaucoup plus positive et une probabilité beaucoup plus grande que ces procédures soient respectées.

• Afin d'accroître et de maintenir l'engagement des employés dans les procédures requises pour garantir le maintien de la protection, les équipes de gestion de la sécurité doivent impliquer directement les travailleurs dans les processus de mise en place de ces procédures. Personne ne connaît mieux les tâches dangereuses d'une entreprise que ceux qui les exécutent. Faites-les donc participer à des évaluations régulières des risques et à des révisions des plans et procédures de sécurité. Mettez en place des examens de l'EPI, en posant des questions sur son utilisation et ses performances
  • La protection offerte par l'EPI suscite-t-elle des inquiétudes ?
  • L'EPI est-il suffisamment confortable à porter ?
  • Pourrait-il être amélioré de quelque façon que ce soit ?
  • Est-il toujours porté correctement ? Si non, pourquoi ?
• Cela semble évident, mais si un nouvel EPI doit être introduit, assurez-vous que des échantillons ont été testés et essayés par ceux qui devront l'utiliser, avec une conversation ouverte pour l'évaluer honnêtement. Essayer d'imposer un nouvel EPI à des travailleurs qui ne l'ont pas accepté a peu de chances de fonctionner correctement.
• Une fois le choix effectué et les procédures d'utilisation établies, une formation régulière pour s'assurer que les travailleurs comprennent les dangers et la manière d'enfiler, d'enlever et d'utiliser correctement l'EPI contribuera à garantir le maintien de la protection.
• La mise en place d'une politique ouverte de "dénonciation", par laquelle les employés sont encouragés à tirer la sonnette d'alarme s'ils ont connaissance de problèmes liés aux EPI ou aux procédures de gestion de leur utilisation, ou à attirer l'attention de la direction s'ils constatent que des EPI sont mal utilisés ou ne sont pas portés correctement, peut s'avérer inestimable.
• Les fabricants d'EPI peuvent également jouer un rôle utile. Les meilleurs fabricants auront des représentants locaux ayant une connaissance approfondie des EPI et des normes connexes, ainsi qu'une compréhension de la gamme plus large d'EPI disponibles qui pourraient contribuer non seulement à assurer la protection mais aussi à maximiser le confort. La participation de ces représentants des fabricants aux consultations avec les travailleurs peut être un exercice utile.

Toutes ces idées contribueront à créer un environnement dans lequel les travailleurs - les personnes qui doivent effectivement porter et utiliser l'EPI au quotidien - auront un niveau d'engagement élevé et seront beaucoup plus susceptibles d'accepter l'EPI et, plus important encore, de l'utiliser et de le porter comme il se doit, de sorte que la protection soit maximisée et que le potentiel d'accidents, et tous les coûts qui y sont liés, soient minimisés.

CONCLUSION : Une approche innovante et holistique de la gestion des défis de la sécurité dans l'industrie pétrochimique portera ses fruits.

Ce blog a examiné certains des défis auxquels sont confrontés les responsables de la sécurité dans l'industrie pétrochimique. Il s'agit d'un environnement complexe où les risques sont multiples, y compris les produits chimiques, un risque souvent plus difficile que les autres, et où les différentes parties prenantes de l'entreprise exercent de multiples pressions et priorités.

Il n'y a pas de réponse facile ou juste, mais pour gérer tous ces défis, il est important d'adopter une approche globale et de ne pas craindre d'utiliser des méthodes innovantes pour les relever, en gardant toujours à l'esprit que la priorité absolue reste la protection des travailleurs. Et compte tenu de la nécessité première de protéger la santé des travailleurs, le titre de "responsable de la sécurité" est peut-être mal choisi.

Dans une grande usine de Belgique, le responsable chargé de gérer toutes ces questions porte le titre d'"infirmière en chef", qui ne serait pas nécessairement le premier choix de beaucoup de personnes occupant ce poste, mais qui reflète peut-être mieux tout ce qu'il implique.